C’est sous la présidence de Lyliane Merit, également présidente des Artistes Indépendants, que l’édition Art Capital 2017 et le Salon des Artistes Indépendants ainsi que trois autres salons – Artistes Français, Comparaison, et Peinture à L’eau – ont ouvert leurs portes au public du 15 au 19 février 2017, sous la verrière du Grand Palais. Une première expérience, et non des moindres, pour cette ancienne des Indépendants, qui a fait ses débuts en 1978 dans cette institution. Une édition qui, contre toute attente, a battu tous les records en nombre de visiteurs. Une réussite inattendue, vu le changement de sa date de programmation habituellement fixée fin novembre et son déplacement au mois de février, période de vacances scolaires. Sans oublier le fait que c’est le premier Salon des Artistes Indépendants et aussi, le premier événement Art Capital pour Lyliane Merit.
L’élément musical marquait la particularité de cette édition. Il a pu mettre en évidence l’ensemble pictural : une valeur ajoutée pour cette grande manifestation artistique. En effet, l’idée de Lyliane Merit, installer un piano et bien évidemment un pianiste, non loin de l’entrée du salon, est en grande partie à l’origine du succès du salon. Durant tout le salon, la prestation du pianiste Laurent Jacquey a été majestueuse. On peut dire qu’il était le héros du Salon et pourquoi pas, d’Art Capital. Sa prestation musicale a fait parler les œuvres. Elle les a sorties de leur silence. Le cœur de l’événement, en l’occurrence, Art Capital, a battu au rythme des Indépendants dans une ambiance chargée d’émotion. L’événement Art Capital a vibré au diapason du piano, point vers lequel convergeaient les visiteurs. Les œuvres d’art étaient vues et écoutées. Grâce à la mélodie, elles ont dépassé leur apparence figée. Ainsi, le visuel était sonorisé et le son était visualisé. La dimension qui manquait à l’œuvre lui était apportée et la magie de la mélodie a fait son effet.
Sous l’ombre de l’art, le « bien vivre ensemble » régnait en maître. Pendant le montage, les artistes de différentes nationalités et différentes cultures se sont entraidés dans le seul but de fêter l’œuvre d’art. Comme le disait André Malraux : “ L’art est le chemin le plus proche de l’homme à l’homme ”. Le mystère et la magie de la création étaient au rendez-vous et ont pu réunir les artistes venus des quatre coins du monde sous la grande verrière du Grand Palais, pour une manifestation de l’art sous le titre de sa forme la plus abstraite : la musique. Dans son livre Du Spirituel dans l’art, et dans la peinture en particulier, Vassely Kandinsky dit : “ L’art, et en particulier la peinture, est un langage de l’âme. Il ne peut être compris que par l’âme ”. En revanche, la musique est plus que cela, c’est un langage senti par l’âme. C’est davantage que la compréhension : c’est l’émotion. Sans le vouloir, le Salon des Artistes Indépendants a donc rendu hommage à un de ses grands artistes, Vassely Kandinsky, qui y a exposé en 1907. La démarche de ce dernier consistait à mettre en évidence la relation entre la peinture et la musique. Cependant, on peut dire que son âme rôdait sous la verrière du Grand Palais à travers la présence de ces deux formes d’art : la peinture et la musique.
Dans une démarche de solidarité, la prestation bénévole et musicale de la grande soprano marocaine Amina Bensouda et ses musiciens (Bouhouch Lahoucine au luth, Amine Boudchar et Khalil Jerro au piano) a été le couronnement de cette fête plastico-musicale.
Ainsi, contre toute attente et malgré les contraintes sécuritaires, la présidente de la Société des Artistes Indépendants et d’Art Capital 2017, a réussi un coup de maître. Sa façon d’écouter et d’étudier les différentes propositions, répartir les tâches et déléguer les missions aux membres de son conseil d’administration, a fini par porter son fruit. Ce constat s’est manifesté à travers l’accrochage et l’emplacement des œuvres. Le commissaire général du Salon, Nadim Rachiq, diplômé de la faculté d’arts plastiques Saint Charles (Paris 1 Panthéon Sorbonne) et son équipe ont pu, non sans difficultés et malgré les dysfonctionnements et les imprévus, réussir cette première et grande expérience : le montage du Salon des Artistes Indépendants. Placer de façon harmonieuse et convenable, environ cinq cents œuvres et gérer environ quatre cent soixante-dix artistes et quelques délégations ( Japon, Corée du sud, Espagne, Liban, Chine, Suède, Canada..), était le défi à relever pour que l’histoire continue et assurer la réussite de la 132ème édition du Salon des Artistes Indépendants…